DETTE PUBLIQUE : Un levier pour créer de la richesse, selon le consultant Diaby Amadou

Medi1 TV Afrique – Dette publique en Côte d´Ivoire : une réelle menace ou un faux procès ? Réponse avec Amadou Diaby

Contexte général

Le consultant financier Amadou Diaby intervient pour déconstruire l’idée de surendettement excessif de la Côte d’Ivoire et propose d’en faire un levier de richesse.

Axe 1 : La dette publique, une « bonne dette »

1. Absence d’engagements hors bilan

   • Diaby souligne que les caisses de retraite ivoiriennes (CNPS, CGRAE) sont excédentaires, contrairement aux engagements hors bilan de la France qui dépassaient 5 000 milliards € en 2021 (≈ 80 M€ par Français).

2. Dette majoritairement dédiée aux infrastructures

   • Selon lui, l’essentiel de l’endettement a servi à financer des routes, hôpitaux et écoles, des projets utiles pour les générations futures (“bonne dette”).

Axe 2 : Exploiter un potentiel économique « largement sous‑exploité »

1. Atout démographique

   • Plus de 75 % de la population ivoirienne a moins de 35 ans, un facteur de dynamisme et d’innovation.

2. Priorité à l’agriculture

   • L’agriculture doit être le moteur de la lutte contre la pauvreté et de la croissance inclusive.

3. Filière cacao

   • Production en baisse (2,2 M t → 1,8 M t) malgré un prix mondial élevé (12 900 $/t en 2024), ce qui risque de faire perdre des parts de marché au profit du Brésil, de l’Équateur ou de l’Indonésie.

4. Filière café

   • Appel à s’inspirer du « miracle vietnamien » : le Vietnam est passé de 50 000 t à 1,8 M t en quelques décennies, alors que la Côte d’Ivoire dispose de terres et de potentiel supérieurs.

5. Riz et poisson

   • Avec respectivement 600 milliards et 500 milliards FCFA d’importations en 2024, Diaby plaide pour un investissement massif dans la production locale, soulignant les 5 000 km de cours d’eau et l’irrigation naturelle.

6. Autres filières

   • Il passe également en revue le coton, le sucre, l’élevage, l’huile de palme, les cultures vivrières, l’avocat, le coco, l’hévéa et la banane dessert, qualifiées de « richesses dormantes » à réveiller.

Axe 3 : Appel au patriotisme économique

1. Croyance en l’économie locale

   • Diaby exhorte à produire, transformer et consommer localement pour renforcer la souveraineté économique.

2. Mobilisation collective

   • Il insiste sur l’importance de l’unité, du courage et de la vision partagée par décideurs et citoyens pour valoriser les ressources nationales.

Conclusion

Amadou Diaby conclut que la Côte d’Ivoire dispose des leviers nécessaires — dette bien utilisée, richesse agricole et population jeune — pour générer durablement de la richesse, à condition d’adopter un vrai patriotisme économique et une stratégie collective.

Pour plus d’informations :

Koaci : https://www.koaci.com/article/2025/05/15/cote-divoire/economie/cote-divoire-un-consultant-financier-deconstruit-les-arguments-de-surendettement-du-pays-et-invite-les-ivoiriens-a-cultiver-le-patriotisme-economique_186876.html

Business24 Africa : https://www.youtube.com/watch?v=k-IeczNhC8I