Amadou Diaby : Un Leader Politique pour la Côte d'Ivoire

Découvrez le parcours d'Amadou Diaby, leader politique ivoirien, et ses engagements pour un avenir meilleur. Ce site vitrine présente sa vision politique, ses valeurs et ses actualités. Engagez-vous avec lui pour un changement positif en Côte d'Ivoire.

Amadou Diaby

6/19/202522 min read

La renaissance du CAPITALISME D’ETAT par le libéralisme planifié dans la vision du Président Félix Houphouet Boigny

IL N’Y A PAS DE RICHESSE SANS PRODUCTION, IL N’Y A PAS DE PRODUCTION SANS L’UTILISATION DES RESSOURCES HUMAINES ET DES RESSOURCES FINANCIÈRES.

Suite à l’effondrement des cours de nos principales matières premières d’exportations (Café et Cacao) et des accords de Washington de 1989, nous avons depuis 35 ans un nouveau système basé sur la dette extérieure, les investissements étrangers et le retrait de l’État en tant qu’ acteur de l’activité économique.

Nous estimons que ce système crée une richesse insuffisante et non inclusive pour faire face aux défis auxquels notre pays est confronté.

A savoir le défi de financement de l’économie qui est le problème n° 1 de la Côte d’Ivoire, le défi de formalisation, le défi démographique, le défi des inégalités, le défi climatique et le défi sécuritaire.

Nous pensons que l’intervention de l’État est nécessaire à cause des difficultés des banques à financer notre économie suite à son caractère informel et à l’insuffisance d’épargne de la population.

C’est par cette vision que le Président Félix Houphouet BOIGNY a dirigé la Côte d’Ivoire de l’indépendance en 1960 jusqu’à 1989, qui s’est manifesté par les plus grands moments de prospérité (LE MIRACLE IVOIRIEN).

Aujourd’hui, les ivoiriens sont à la croisée des chemins entre ces deux systèmes.

Nous les Houphouétistes, optons pour le capitalisme d’État par un libéralisme planifié afin de palier à la sous-exploitation du potentiel économique dont les actions seront orientées pour :

– Le soutien massif de l’État par la planification, la formalisation et le financement de l’économie.

– L’efficacité de l’administration au service des entreprises et des populations.

Tout en préservant le génie des individus et des entreprises, notre vision est que l’État doit agir pour organiser, former et financer à chaque fois que le besoin se fera ressentir.

Développement agricole et la lutte contre la vie chère

Le développement agricole est le vecteur le plus efficace pour réduire la pauvreté et la vie chère dans notre société où 40% de la population est agriculteur, nourrit 75% de la population.

Ce secteur est la principale source de devise (monnaie) étrangère. Il garantit la stabilité économique, nancière et monétaire.

À savoir: Le café, le cacao, le palmier à huile, le cocotier, l’hévéa, l’anacarde, le coton, l’avocat, la banane, l’ananas, la mangue, les agrumes, la noix de colas, les cultures vivrières, la pêche et l’élevage.

Organiser et Diriger l’épargne nationale (Publique et privée) vers l’appareil productif (Agriculture, Industries et Services)

Le financement est le nerf de la guerre, il faut commencer par organiser l’épargne privée vers les secteurs les plus porteurs.

L’État dont l’objectif principal est l’amélioration des conditions de vie des populations et la souveraineté (politique, économique, financière et monétaire…) doit prendre les risques insupportables pour les entreprises privées pour permettre le développement économique.

Lorsque l’investissement privé est insuffisant et que les banques commerciales ne peuvent pas aider vu le risque. Il faut que l’argent publique vient en dernier ressort pour compenser le dé cit de financement pour la croissance économique

Promotion du patriotisme économique

Comme le patriotisme sportif, chaque ivoirien doit faire preuve de patriotisme économique dans le choix de ses achats pour favoriser la consommation des productions locales pour deux raisons.

– Augmentation de la production local.

– Préservation de nos réserves en monnaie étrangère (Euros, Dollars, Livre Sterling, Yen…) gardée à la BCEAO, pour notre souveraineté économique, financière et monétaire.

Les conséquences se traduirons par plus de crédit bancaire pour soutenir l’économie, plus de travail, plus de richesse pour les populations , plus de recettes publiques pour l’Etat, et plus d’actions gouvernementales pour améliorer les conditions de vie des populations.

Formalisation de l’économie

La formalisation permettra d’améliorer la profondeur financière qui est la contribution du crédit bancaire à la création de la richesse.

Cette contribution est de 22% pour la Côte d’Ivoire. La moyenne mondiale est à 93%.

Certains pays industrialisés sont presque à 200%, voire plus pour d’autres pays.

Comment créer des champions nationaux si les entreprises ont un accès limité au crédit bancaire?

La formalisation permet d’améliorer la pression fiscale et rendre les politiques publiques efficaces.

Conférence de presse du 15 mai 2025 à Palm Club (Cocody)

A) Sous-endettement de la Côte d’Ivoire, des entreprises privées et des individus

I- Sous-endettement de la Côte d’Ivoire

Si nous nous basons sur le ratio dette sur nombre d’habitants, en comparaison avec d’autres pays, nous estimons que la Côte d’Ivoire est sous-endettée.

La dette est la somme des déficits publics accumulés au cours des années.

Si nous nous basons sur les chiffres officiels, La dette de la Côte d’Ivoire en 2023 est 27782,6 mds FCFA soit 42,35 mds d’euros ou 46 mds de dollars pour 1$=600 F CFA Pour une population de 31,17 millions d’habitants soit un ratio dettes/habts: 1359 € par habitant ou 1476 $ par habitant soit 890 000 F CFA par ivoiriens

Si nous prenons le cas du japon, la dette en 2023 est de 8140 mds d’euros pour une population de 124,5 millions, soit un ratio dettes/habitants: 65 381 € par habitants soit 42 millions F CFA par Japonais.

Si nous prenons le cas des États Unis, la dette en Octobre 2023 est 33442 mds $ pour une population de 334,9 millions, soit un ratio dettes/habitants: 99857 $ par habitants, soit 65 millions F CFA par Américains

Si nous prenons le cas de la France, la dette en Juin 2024 est de 3228,4 mds d’euros pour une population de 68,29 millions, soit un ratio dettes/habitants: 47274 € par habitants, soit 31 millions F CFA par Français.

Dans cette évaluation, nous n’avons pas pris en compte les engagements hors bilans qui sont autant exigibles comme la dette.

Nous allons retraiter ces engagements hors bilan en dette.

Si nous prenons le cas de la France, les engagements hors bilans s’élevaient en 2021 à 5071 mds d’euros dont la moitié, soit 2534 mds étaient liés aux financements de la retraite par répartition. Ces engagements hors bilan représentent une part significative, voire la moitié du déficit publique français.

Il faut rappeler que la dette publique est la somme des déficits publics accumulés au cours des années.

Si nous retraitons ces engagements hors bilan en dette, la dette totale de la France

sera alors 3228,4+5071= 8299,4 mds € ce qui représenterait 121531 € par habitants soit environ 80 millions FCFA par français.

La Côte d’Ivoire a fait le choix de la retraite par capitalisation de ces deux caisses de retraites CNPS pour les agents du privé et CGRAE pour les agents de l’État qui sont excédentaires dans leur ensemble.

La grosse part de la dette de ces dernières années a été prise pour financer les infrastructures publiques qui est une réalité dans le quotidien des ivoiriens.

Ceci est la bonne utilisation de la dette publique car elle servira aux générations futures.

En conclusion en 2023, sans tenir compte des engagements hors bilans qui sont exigibles progressivement et à long terme:

Chaque ivoirien était endetté à hauteur 1359€ soit 890 000 F CFA Chaque Japonais était endetté à hauteur 65381€ soit 42 milions F CFA Chaque Américain était endetté à hauteur 99857 € soit 65 millions F CFA Chaque Français était endetté à hauteur 47274€ soit 31 millions F CFA.

La majeure partie des pays développés ont des engagements hors bilans très importants envers leurs citoyens et à l’international.

En retraitant les engagements hors bilan en dette, chaque français était endetté à 80 millions de F CFA.

Il faut rappeler que la dynamique de ces chiffres est haussière. Donc ces chiffres sont naturellement plus importants, aujourd’hui.

Concernant le ratio dette/PIB, nous n’avons pas un problème de dettes (numérateur) mais de PIB (dénominateur) qui est insuffisant vu le potentiel économique du pays.

Si le dénominateur (PIB) augmente, le ratio va baisser

II- Sous-endettement des entreprises privées et des individus

Aujourd’hui la situation de la profondeur financière n’est pas reluisante pour la Côte d’Ivoire même s’il y a eu des progrès ces dernières années, c’est à dire Le ratio Crédit intérieur au secteur privé/PIB

Ce ratio est très important, il mesure la contribution du crédit bancaire accordé au secteur privé dans la création de richesse.

Pour la Côte d’Ivoire:

  • En 1983, elle était de 41,9%; – En 2011, elle était à 13,1%, – En 2023, elle était à 22,4%

Pour le monde

  • En 1983, elle était de 56%; – En 2011, elle était à 80,9%, – En 2023, elle était à 93,5%

Pour la Chine:
– En 1985, elle était de 65,3%; – En 2011, elle était à 123,1%; – 2023, elle était à 194,7%

Pour le Japon:

  • En 1983, elle était de 137%; – En 2011, elle était à 159%; – 2023, elle était à 195,6%

Pour les États Unis:

– En 1983, elle était de 96,1%; – En 2011, elle était à 174,5%; – 2023, elle était à 192,5%

Comment augmenter les revenus des citoyens ou créer des champions nationaux ou traiter le problème du chômage si le secteur privé a un accès limité au crédit bancaire?

Le crédit bancaire constitue l’un des effets de levier majeurs pour accélérer la croissance et le développement économique.

La magie du crédit bancaire: Il te permet d’acquérir et de jouir d’un bien aujourd’hui sur la base de tes revenus futurs. Il te permet de rapprocher le temps d’action.

Par exemple, avec un crédit bancaire, tu peux acheter une maison aujourd’hui et commencer à en jouir. Normalement, sans crédit et avec ton épargne, l’achat de cette maison va te prendre 10 à 20 ans selon la valeur de la maison.

Les emplois que tu allais créer dans 20 ans avec l’achat de cette maison avec ton épargne; le credit bancaire te permet créer ses emplois aujourd’hui.

Le financement bancaire va permettre la création de plus d’emplois, plus de richesse, plus de recettes publiques et plus d’actions gouvernementales pour améliorer les conditions de vie des citoyens, à savoir plus de fonctionnaires dans les hôpitaux, dans les écoles, dans la police, dans la gendarmerie, dans l’armée, dans la justice et plus d’infrastructures publiques et moins de lourdeur administrative…)

Notre pays est sous-endetté, nos entreprises privées et les citoyens sont également sous endettées.

Nous avons besoin de financement pour créer de la richesse pour faire face aux nombreux défis.

La Côte d’Ivoire n’a pas de problème de dettes mais un problème de création de richesse parce que son potentiel économique est sous-exploité.

B) La sous-exploitation du potentiel économique

Avec une population de plus de 30 millions d’habitants dont plus de 75% ont moins de 35 ans.

Cette population jeune est une chance extraordinaire pour mettre en valeur le potentiel économique sous exploité du pays.

Nous allons évoquer uniquement le domaine de l’agriculture qui est la première de devise étrangère du pays.

Ce secteur emploie 40% de la population et nourrit 75% de la population.

Dans la configuration de notre pays, il est le moyen le plus efficace pour réduire la pauvreté et de créer une richesse inclusive.

Nous n’allons pas évoquer l’industrie et les services. Le potentiel est également énorme vu le niveau d’importations des produits manufacturiers. L’agro-industrie, l’industrie extractive et la construction sont d’autres domaines avec de gros potentiels.

Le Cacao:

Nous commençons par le cacao qui est la première source de devise étrangère de la Côte d’Ivoire, représente plus de 30% de nos exportations et la deuxième source de devise pour l’UEMOA.

Une production hautement stratégique qui contribue à la stabilité monétaire du FCFA et à la capacité d’endettement de la Côte d’Ivoire.

Cette augmentation du prix mondial de cacao qui a atteint un record en 2024 de 12931 $ la tonne soit 8 millions FCFA environ la tonne, est due à une chute de la production de la Côte d’Ivoire ces dernières années, qui est passée de 2,2 millions de tonnes à 1,8 millions de tonnes soit une baisse de 400 000 T soit 2/3 de la production du Ghana.

Nous profitons de cette conférence pour tirer la sonnette d’alarme sur le risque que la Côte d’Ivoire perde sa part de marché de plus 40% de la production mondiale au détriment des grands producteurs agro-industriels très capitalisés du Brésil, de l’Equateur et de l’Indonésie.

Ces grands producteurs agro-industriels voient cette crise comme une opportunité en or pour augmenter leur production et prendre des parts de marché.

Ces pays espèrent ainsi prendre des parts de marché lorsque les prix redeviendrons à la normale c’est à dire entre 2000 $ et 3500 $ la tonne.

Cette perte possible de part marché aura des conséquences financières et monétaires pour le pays et pour l’UEMOA.

Une position que nous avons obtenue en 1995 grâce au génie et le travail du Président Felix Houphouet BOIGNY qui est allé jusqu’à mettre le pays en banqueroute en 1987.

Au moment où les prix dans les autres pays s’effondraient, le Président Felix Houphouet BOIGNY achetait les productions de cacao aux planteurs ivoiriens au prix le plus fort jusqu’à 1989 ce qui a permis au pays d’augmenter sa part de marché plus de 40% de la production mondiale.

Nous devons réagir rapidement pour augmenter notre production pour ne pas perdre notre part de marché.

Le Café:

La production du café en Côte d’Ivoire s’est complètement effondrée.

Elle oscille entre 60000 T et 150 000 T jusqu’au point qu’elle n’est plus mentionnée parmi les principales sources de devises ou d’exportation.

Comme le cacao, les cours mondiaux de café ont également atteint des sommets, soit plus de 9500 $ la tonne pour le café arabica.

Nous devons nous inspirer des performances du Vietnam.

C’est à la fin des années 80 que le Vietnam a commencé à être parmi les producteurs significatifs de café avec moins de 50 000 T.

Pendant cette période des années 80, la Côte d’Ivoire oscillait entre la 3 ème et la 5 ème place mondiale, atteignant souvent une production de plus de 350 000 T et occupait la première place mondiale dans la production du café Robusta.

Aujourd’hui, le Vietnam occupe la deuxième place mondiale avec 1 800 000 T et la première place dans la production du café robusta.

Malgré cette production, le Vietnam a une superficie 700 000 ha, moins que la Côte d’Ivoire qui a plus 1 millions ha de café à majorité abandonnée ou improductive.

Cette crise des cours du café avec un prix actuellement haut doit être une opportunité pour la Côte d’Ivoire d’augmenter sa production et récupérer une part significative du marché car le potentiel du pays est énorme.

Le RIZ:

La Côte d’Ivoire est un pays béni avec de plus de 5000 km de cours d’eau disséminé sur tout l’étendu du territoire.

Il n’y a aucune région en Côte d’Ivoire que LE SEIGNEUR n’a pas irrigué en cours d’eau. Le Potentiel de production en riz est indéterminé.

Malgré ce potentiel, la Côte d’Ivoire a importé en 2024 pour 600 milliard de FCFA de riz; une importation en perpétuelle augmentation.

Cette situation affecte négativement nos réserves en monnaie étrangère (détenues à la BCEAO) et augmente notre vulnérabilité.

Le Poisson:

Avec plus de 5000 km de cours d’eau, nous avons 600 km de côte maritime et 300 km de baie lagunaire (la plus grande au monde).

La plus grande partie de notre production de poisson est la pêche maritime artisanale avec une faible productivité.

La production totale atteint à peine les 100 000 T. La demande de la population dépasse les 400 000 T.

Alors que, le potentiel de la pêche et de l’aquaculture est énorme.

Malgré ce potentiel en 2024, la Côte d’Ivoire a importé pour 500 milliards de FCFA de poissons.

Cette situation affecte également nos réserves en monnaie étrangère (détenues à la BCEAO) et augmente notre vulnérabilité.

Le Coton:

On peut cultiver le coton sur la moitié du pays soit 150 000 km2. De Bouaké à Tengrela, De Bondounkou à Biankouma.

La production ivoirienne est insignifiante dans la production sous-régionale alors que le coton est le 2 ème produit agricole d’exportation de l’UEMOA après le Cacao.

Le potentiel dans la culture du coton est énorme.

La Côte d’Ivoire avait la plus grande industrie de textile en Afrique Subsaharienne.

Ces compagnies comme Gonfreville à Bouaké, UTEXI à Dimbokro, COTIVO à Agboville… se sont en partie effondrées.

Nous avons des parts de marché à conquérir et une industrie à développer.

Le Sucre:

Le Président Felix Houphouet Boigny a construit les 4 complexes sucriers actuels du pays ( Ferké 1, Ferké 2, Zuenoula et Borotou).

Il en avait projeté de construire une douzaine sur le bord de nos différents fleuves. Plus de 30 ans après, rien à bouger. Aucun complexe sucrier!

Le potentiel à construire de nouveaux complexe et même d’exporter le sucre est énorme.

L’élevage:

Pour la tabaski 2025, nous avons vu sur les médias que le Niger a décidé de suspendre l’exportation de bétail. Ceci met en lumière la vulnérabilité dans la production de bovins et d’ovins du pays malgré son potentiel.

Vu La demande en viande et le niveau d’importation, il faut passer à l’élevage intensif dans la production de bovins, d’ovins et de caprins comme nous l’avons réussi pour l’élevage de volaille avec de l’accompagnement, de la formation adéquate pour notre sécurité et notre souveraineté en protéine animale

Le potentiel de développement d’un élevage moderne est une réalité.

Il faut une production optimale avec la construction des gîtes (Bergerie, étable,…) pour les animaux, le développement de la production des aliments pour leur nourriture et la médecine vétérinaire pour leur soin.

Le développement des produits dérivés des animaux comme le lait ou le cuir et autres.

La culture Vivrière:

Les ivoiriens se plaignent de la cherté de la vie sur les marchés.

Le marché est cher simplement parce que la production n’est pas suffisante par rapport à l’augmentation rapide de la population.

Si la production des céréales (le riz, le maïs, le sorgho, le mil), la production de féculents (l’igname, la Banane plantain, le manioc, la patate et le taro) et les cultures maraîchères ( Les tomates, les carottes, les choux, les poivrons, les oignons) augmentent, le prix vont naturellement baisser.

La consommation de la banane plantain est devenue un luxe à cause d’une production insuffisante.

Le Palmier à Huile

La Côte d’Ivoire est le deuxième producteur africain d’huile de Palme derrière le Nigéria avec un part de marché mondial d’environ 4%.

La Côte d’Ivoire produit environ 500 000 T / an avec une plantation d’environ 290 000 ha dont 70% de palmeraie villageoise.

Les plantations industrielles sont bien entretenues avec une très bonne productivité.

Alors que les plantations villageoises, la grande part des palmeraies ont productivité faible pour défaut d’investissement.

La Côte d’Ivoire consomme 45% de la production totale et 55% à l’export principalement dans la CDEAO

Le déficit de production dans dans la CDEAO est estimé à plus de 1 800 000 T d’huile. Le potentiel de production est énorme.

Il faut commencer à investir pour augmenter la productivité des plantations villageoises dont l’effet de richesse et le recul de la pauvreté par effet de ruissellement dans le quotidien des populations est immédiat.

Le Cocotier

Depuis la privatisation de la Société d’État SODEPALM, la production de coco et de coprah n’a cessé de s’effondrer.

Elle est passée de 400 000 T dans les années 80 à environ 120 000 T aujourd’hui.

Il y a toute une industrie à développer autour du Coprah et du coco. (Huile, soin de beauté…)

L’hevéa

Les plantations d’hévéas rencontrent les mêmes problèmes de faible productivité que les plantations de palmiers, souvent liés à leur vieillissement et à un déficit d’entretiens.

Pour maîtriser la fluctuation des prix à l’international, il faut développer une industrie de seconde transformation telle que la fabrication de pneu de 1 er prix.

L’avocat

L’avocat est l’un des fruits tropicaux les plus échangés sur le marché international. Le Maroc et Israël en ont fait, une de leur production phare.

La Côte d’Ivoire a eu dans le passé, une société d’État ( SOPRODAV) pour faire profiter notre pays de cette manne.

La Banane à dessert

Dans les années 70 – 80, environ 50% de la production de banane à dessert était détenue par des producteurs ivoiriens avec plus de 1300 planteurs.

La multiplicité des planteurs permet une diffusion de la richesse par effet de ruissellement dans l’économie du pays et profite à tout le monde.

Aujourd’hui, il n’y a presque plus de nationaux dans ce secteur (Nous ne connaissons que la coopérative CFA qui regroupe quelques planteurs ivoiriens).

Le secteur est essentiellement dominé par les groupes non-nationaux.

Vu notre potentiel en cours d’eau (Plus de 5000 km de cours d’eau) Il y a un potentiel énorme pour le retour des nationaux dans ce secteur)

L’ananas

La production de l’ananas s’est complètement effondrée dans le pays.

Dans les années 80, la production d’ananas avoisinait les 300 000 T dont la grande partie servait à l’ananas de conserverie et le reste à l’export de l’ananas frais.

Aujourd’hui la production annuelle est en dessous des 50 000 T

La mangue

La production de mangue est l’un des fruits tropicaux dont le pays dispose d’un potentiel énorme pour l’exportation

Elle permettra de lutter contre la disparité des régions surtout dans le nord. Les régions du nord restent les régions les plus pauvres du pays.

Le développement de la mangue permettra aux populations d’avoir une deuxième culture de rente à coté de l’anacarde qui s’est bien développée.

Les agrumes

Les agrumes comme les oranges, les clémentines, les mandarines, les citrons et les pamplemousses comptent parmi les fruits les plus consommés au monde pour leur goût et les bienfaits nutritionnels

Vu notre géographie, il est possible de les produire presque partout sur le territoire.

La noix de colas

La noix de colas reste une production d’exportation importante de la Côte d’Ivoire vers les autres pays de la CEDEAO.

Aujourd’hui le Nigéria est le premier producteur avec 150 000 T à 200 000 T / an soit 70% de la production mondiale contre la Côte d’Ivoire qui est le 2ème producteur mondial avec 30 000 T.

Nous pensons que nous avons des parts de marché à prendre, vu notre potentiel de production.

Pour développer tous ces secteurs il va falloir organiser, mobiliser l’épargne privée, l’épargne publique et orienter la politique de la BCEAO vers l’appareil productif du pays.

D’où l’importance du patriotisme économique dans notre vision.

C) L’importance du Patriotisme économique dans la création de richesse et dans la souveraineté économique, financière et monétaire.

Le patriotisme sportif est une réalité dans notre pays.

Lorsque les éléphants jouent, tout le monde est en effervescence pour le plaisir de notre mental et le bien de notre égo.

Les pays jouent dans une compétition plus difficile que la coupe du monde de football où les joueurs de chaque pays sont ses consommateurs et ses producteurs.

Les producteurs sont les défenseurs et les consommateurs sont les attaquants de cette équipe nationale d’économie.

Le patriotisme économique a impact sur notre existence et sur nos conditions de vie.

Chaque ivoirien doit faire preuve de patriotisme économique dans le choix de ses achats pour favoriser la consommation des productions locales pour deux raisons:

– augmentation de la production locale qui se traduit ine fine par plus de travail, plus de richesse pour les populations , plus de recettes publiques pour l’Etat, plus de capacité d’endettement pour le pays, plus d’infrastructures publiques et plus d’actions gouvernementales pour améliorer les conditions de vie des populations.

– Préservation de nos réserves en monnaie étrangère (Euros, Dollars, Livre Sterling, Yen…) gardée à la BCEAO,

Ces réserves en devises étrangères sont obtenues grâce à la vente de nos productions d’exportation (le Cacao, l’or, les hydrocarbures, le caoutchouc naturel, la noix de cajou…) et des emprunts à l’international de nos pays.

Ces réserves servent à faire face aux besoins des populations en produits importés, aux engagements extérieurs du pays à savoir le service de la dette extérieure et le rapatriement des revenus des non-résidents…

Lorsque la BCEAO dispose d’un stock suffisant en monnaie étrangère, cela lui donne des marges de manœuvre pour mener une politique monétaire qui permettra aux banques commerciales de financer les activités des entreprises, des ménages et même de l’Etat.

Aujourd’hui la situation de la profondeur financière n’est pas reluisante pour la Côte d’Ivoire même s’il y a eu des progrès ces dernières années, c’est à dire Le ratio Crédit intérieur au secteur privé/PIB

Elle mesure la contribution du crédit bancaire accordé au secteur privé à la création de la richesse.

En 2023, elle est 22,4% pour la Côte d’Ivoire et la moyenne mondiale est de 93,5%

Le crédit bancaire constitue l’un des effets de levier majeurs pour accélérer la croissance économique.

le financement bancaire va permettre la création de plus d’emplois, plus de richesse, plus de recettes publiques et plus d’actions gouvernementales pour améliorer les conditions de vie ( plus d’hôpitaux, d’écoles, de policiers, de gendarmes, plus de justice et plus de fonctionnaires, plus d’infrastructures publiques et moins de lourdeur administrative…)

Dans ces conditions, le pays a plus de souveraineté économique, financière et monétaire…

Nous profitons pour souligner:

En 2019, grâce au Président la République et au Président français, pour l’UEMOA, il n’y a plus de compte d’opérations au trésor français.

La BCEAO pourra placer où elle veut ses réserves de changes pour en tirer plus de profit par rapport, quand une partie des réserves était au trésor Français à un taux faible.

Ces opérations de placements permettent à la BCEAO d’augmenter ces réserves de changes en faisant des bénéfices plus importants.

Lorsque la BCEAO n’a pas assez de réserve en devises étrangère, nos pays sont obligés de s’endetter en monnaie étrangère pour reconstituer ses réserves de changes ce qui augmente la vulnérabilité du pays à l’international.

Raison pour laquelle, il faut sensibiliser pour que chaque consommateur prennent conscience de sa responsabilité individuelle dans l’endettement et dans la souveraineté de notre pays.

Le fait de consommer les produits locaux doit être considérer comme un acte citoyen et doit être honoré.

Il faut faire comprendre à chaque consommateur: à chaque fois que vous achetez un produit importé, ce sont les réserves en devises qui diminue et le pays qui s’affaiblit.

Par exemple:

  • si vous avez le choix entre le riz local et le riz importé, si vous achetez le riz local, vous avez un fait un acte citoyen en renforçant la souveraineté du pays.

  • si vous avez le choix entre le pagne Woodin ou Uniwax et le pagne Hitaguet ou Hollandais, si vous achetez le pagne Woodin ou Uniwax, vous avez un fait un acte citoyen en renforçant la souveraineté du pays.

Si vous avez le choix entre un produit importé et un produit local ou un produit local de substitution, il faut choisir le produit local ou le produit local de substitution.

Par ce geste, vous avez fait un acte citoyen et vous avez soutenu votre pays et préserver ses réserves en monnaies étrangères.

Une politique monétaire restrictive de la BCEAO par des réserves faibles, cela veut dire moins de credit aux entreprises et aux particuliers, moins de productions pour les entreprises, moins de consommations pour les particuliers, moins de création de richesse, moins de recettes publiques, et moins d’emplois, moins de matériels dans les hôpitaux, moins d’enseignants dans les écoles, moins de policiers et de gendarmes, Lourdeurs dans les procédures administratives et les procédures justiciaires, moins d’infrastructures publiques….

Si la capacité d’endettement des pays n’arrive pas à reconstituer les réserves à long terme, c’est la dévaluation du FCFA ou la fin ou la renégociation du niveau de parité fixe avec l’euro.

Il faut rappeler l’importance de la parité fixe avec l’Euro, pour notre économie et dans notre vie de tous les jours.

Elle nous protège contre l’inflation c’est à dire une augmentation généralisée des prix à la consommation.

La parité fixe avec l’euro nous permet d’avoir une inflation faible et d’avoir nos produits d’importation à un prix faible vu que notre monnaie est forte et arrimée avec la première zone commerciale du monde avec environ 450 millions d’habitants pour l’union européenne dans l’ensemble.

Une augmentation généralisée des prix (inflation) a un effet dévastateur pour la vie et le pouvoir d’achat des populations les plus pauvres.

Comme il est dit, l’inflation est le mauvais impôt qui touche tout le monde dont les effets sont inégalitaires surtout pour les populations vulnérables.

C’est la raison pour laquelle, dans la zone UEMOA, l’inflation est faible (autour de 2 à 5%) contrairement au Nigéria où l’inflation tourne autour de 25% à 30%; Au Ghana, en décembre 2022, l’inflation avait atteint un pic de 54,1%. Une situation impensable en zone UEMOA.

Cette parité fixe avec l’Euro permet à notre monnaie le FCFA d’être une réserve de valeur sûre et facilite les échanges commerciaux et financiers à l’international.

C’est grâce à cette réserve de valeur solide qui fait que les populations des pays limitrophes de l’UEMOA acceptent le FCFA dans les échanges commerciaux.

En contre partie les populations de l’UEMOA n’accepte pas en retour les monnaies des pays limitrophes parce qu’elle ne sont pas des réserves de valeur sûres.

C’est grâce à cette parité fixe avec l’euro et à son effet psychologique que la Côte d’Ivoire a fait 10 ans de crise politique sans l’effondrement de l’économie.

C’est grâce également à cette parité fixe et à son effet psychologique que nous avons 3 pays dirigés par des juntes militaires dans l’UEMOA qui continue à avancer sans l’effondrement de leur économie et malgré le terrorisme.

Voilà pourquoi, Actuellement, la politique monétaire de la BCEAO est déterminée principalement en fonction de la quantité de réserve de change en monnaie étrangère disponible pour garantir la parité fixe avec l’euro qui exige un niveau minimum de réserves.

Malgré que nos pays sont sous-endettés, par leur faible stock de dette, leur capacité d’endettement est faible parce que la majorité de leur dette est libellée en monnaie étrangère.

J’ai une anecdote: si on vous demande de vous endetter auprès de votre fils ou du fils du voisin. Quel sera votre choix?

Ça serait naturellement auprès de votre fils.

Lorsque vous vous endettez auprès de votre fils, vous n’avez pas de problème de dettes quelque soit son montant.

Lorsque vous vous endettez auprès du fils du voisin, même si la dette n’est pas énorme, vous avez un problème de dette.

C’est presque la même chose pour les pays, Le Japon a une dette 8140 mds d’euros et une dette/PIB égale 260%.

Malgré cette immense dette, la note souveraine de la dette du Japon est de noté Aa3 chez Moody’s qui correspond à 17/20, A+ chez S&P qui correspond à 16/20, A chez Fitch qui correspond à 15/20.

100% de la dette du Japon est libellée en monnaie locale (YEN) et seulement 6,7% est détenue par des étrangers et presque 50% est de la dette du Japon est détenue par la Banque du Japon.

En comparaison avec la Côte d’Ivoire qui a une petite dette de 42,35 mds d’euros et une petite Dette/PIB égale à 58,1%, La note souveraine de sa dette est de noté Ba2 chez Moody’s qui correspond à 9/20, BB chez S&P qui correspond à 9/20, BB- chez Fitch qui correspond à 8/20. 61,7% de sa dette est libellée en monnaie étrangère. Et la BCEAO ne peut pas détenir assez de dettes souveraines au risque de mettre ses réserves de changes à sec.

Le 26 mars dernier, le Président vient de montrer la voie à suivre en émettant pour la première fois dans l’histoire de la Côte d’Ivoire des obligations en Franc CFA sur le marché international.

Les pays qui s’endettent dans leur propre monnaie, la préoccupation majeure de la politique monétaire de la banque centrale est la surveillance de l’inflation.

Contrairement au pays qui s’endettent en monnaie étrangère, leur préoccupation majeure est la surveillance de leur réserve de change.

Pour une question de temps, nous n’allons pas évoqué le patriotisme économique du gouvernement et des entreprises dans le choix de leur consommation qui est aussi capital pour notre souveraineté.

Sur ce, prends fin notre exposé et nous sommes prêts à répondre à toutes vos questions avec la même transparence et le même respect que vous méritez.